Cela fait quelques semaines que je réfléchis à ce rendez-vous que j'avais envie de mettre en place. Un rendez-vous différent des chroniques, mais toujours dans le monde littéraire. Alors, pourquoi pas des anecdotes ? On peut souvent voir des auteurs en partager sur leurs réseaux sociaux, alors, pourquoi pas au moins le proposer et voir ce que cela pourrait donner 😎
J'ai eu de la chance, les auteures à qui j'en ai parlé ont accepté directement, je ne peux que les remercier d'avoir donner le coup de pouce dont j'avais besoin pour lancer ce rendez-vous que je publierai une fois par semaine 💖
Pour cette première anecdote, c'est Noémie Barronie qui va nous parler de son premier tome de Combats d'une vie que j'ai d'ailleurs déjà lu et chroniqué. Vous retrouverez ma chronique en suivant ce lien : Round 1.
Anecdote de
Noémie Barronie sur Combats d'une vie #1
Un petit retour en arrière s’impose. Tout a commencé, en 2019. Ça faisait près de 10 ans que je n’avais pas touché mon carnet d’écriture puisque la vie m’avait imposé un tout autre chemin. Mais une histoire était là, j’avais des bribes de scènes qui apparaissaient par-ci, par-là. Il faut savoir que je travaillais toujours dans mon ancien domaine. J’étais responsable dans un Carrefour et je m’occupais du rayon Fruits et légumes. Ce rayon nécessite souvent de s’isoler dans une chambre froide pour récupérer les produits. Et souvent seule. Alors, j’en profitais pour théâtraliser les scènes, avec des gestes, des dialogues. On aurait pu me prendre pour une folle.
C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé. Un matin, un de mes collègues m’a surpris dans la chambre froide. Je peux vous dire que ça a fait le tour du magasin, jusqu’au patron. Heureusement pour moi, je m’entendais bien avec toute l’équipe, c’était plus de la taquinerie que de la moquerie.
Ces scènes se sont approfondies, mais là encore, je n’écrivais toujours pas. Je les gardais dans un coin de ma tête.
Pourquoi, me direz-vous. Disons que je n’en ressentais pas le besoin. Ce n’est qu’en octobre 2020 que là, il fallait que j’écrive. C’était plus qu’un besoin, c’était vital.
J’ai donné dix années de bons et loyaux services dans la grande distribution où j’ai réussi à gravir les échelons jusqu’à pouvoir gérer le magasin. En comptant sur une bonne équipe, sur des collègues qui sont devenus des amis, sur une superbe ambiance même si ce n’est pas facile tous les jours. Du jour au lendemain, on m’a arraché tout ça ! Pour une seule raison, j’étais enceinte.
Quand je l’ai annoncé au nouveau patron, j’ai compris à ce moment-là que quoique je puisse faire, que quoique je puisse montrer j’avais perdu mes responsabilités, mon rôle et ma place dans cette entreprise. J’étais simplement considérée comme la fille en cloque qui ne servait plus à rien. En un instant, toutes ces années où j’ai travaillé dur pour en arriver là ont tout simplement été oubliées, effacées, comme des grains de poussière qu’on aurait balayés devant sa porte.
J’ai fait une dépression. Mon mari, ma fille qui a pointé le bout de son nez, m’ont aidée vers la guérison.
Et William (personnage principal de « Combats d’une vie ») a été aussi d’un grand secours. Grâce à lui et son histoire qui s’est construite au fil des mois, j’avais un projet. Un projet qui m’a permis d’éclaircir le brouillard placé sur mon avenir professionnel.
Eh bien voilà, j'espère que ce rendez-vous vous plaira sur le long terme, et que vous avez apprécié d'en savoir un peu plus sur l'arrière du décor de Combats d'une vie 💝
Je vous dis donc rendez-vous dans une semaine pour une nouvelle anecdote sur un autre livre.
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