Quand la misère cubaine cesse de se faire pittoresque pour le touriste...
DES VOLUTES BLANCHES sourdaient de la forêt. Le feu couvait dans la sierra et personne ne s’en souciait. Un homme longeait la baie de Baracoa par la rue du 1er avril. Costume de lin clair. Démarche d’aristocrate. Des pêcheurs en guenilles débarquaient leur maigres prises. Leurs femmes, mains sur les hanches, en évaluaient le rapport d’un regard inquiet. Par-delà le fort La Punta, la fureur des vagues inondait le Malecon, ce front de mer si cher aux Cubains. Les embruns écumeux avaient dérouté l’homme de sa promenade habituelle. Un métis, qui claudiquait pour l’occasion, lui emboîta le pas. Il lui conta son dénuement. En quelques mots. Sans exagération. L’homme lui tendit un billet de banque. Un billet vert à l’effigie de George Washington. Le mendiant tira sa révérence, de sa casquette miteuse, dans un cérémonial déplacé. [...]
Merci aux éditions Ska pour l'envoi de ce service presse.
Que voilà un récit court, mais qui a su m'émouvoir.
C'est un peu compliqué de vous parler de ce texte, il est très court, une douzaine de pages et nous voilà déjà à la fin. Cependant, ce que je peux vous en dire, c'est que vous ne pourrez que de ressentir beaucoup d'émotions lorsque vous connaîtrez le fin mot de toute cette histoire. D'ailleurs, vous le découvrirez en même temps que cet homme que vous rencontrerez dès les premières lignes.
Lui non plus ne sait pas à quoi s'attendre, lui aussi doit attendre le derniers instants pour comprendre le message que veut faire passer la fillette qui l'intrigue de par ses agissements répétés chaque jour.
Pour ma part, j'ai franchement aimé ce petit récit. Au départ, j'étais plutôt sceptique vu son nombre si peut élevé de pages. Mais, honnêtement, il n'a pas besoin de plus pour être complet et tout est là.
Je me suis laissée entraîner par la plume de l'auteur avec délice. Je suis maintenant curieuse de le découvrir dans d'autres parutions.
» Premières lignes «
Sur les flancs abrupts d'El Yunque, des volutes blanches sourdaient la forêt. Le feu couvait dans la sierra et personne ne s'en souciait.
» L'auteur(e) «
Méditerranéen mâtiné d’Helvète germanique, Franck Membribe a posé ses guêtres entre Aix et Marseille depuis vingt ans. Tour à tour juriste, comptable public, syndicaliste, musicien, romancier et nouvelliste, Franck Membribe s’adonne à l’éclectisme avec voracité. Ne croyant pas à l’éternité, pour lui c’est toujours ici, et maintenant !
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