Chronique 2023 : [SP] Paraiso - Suehiro Maruo

» Résumé «

Dans les ruines fumantes du Japon vaincu de 1945, un orphelinat catholique dirigé par un curé déviant sombre dans la folie et la violence ; des enfants des rues survivent sous l'occupation américaine et sont les victimes des perversions d'adultes déchus ; une femme qui a tout perdu dans les bombardements erre dans la nuit, témoin hagard et monstrueux des vices qui fleurissent sur les décombres. En Europe, pendant la Seconde Guerre mondiale, à l'approche de la mort, un prêtre déporté à Auschwitz se remémore son apostolat à Nagasaki au Japon ; témoin silencieux de son martyre, un autre prisonnier est guidé vers la grâce au beau milieu de l'horreur.

» Mon retour de lecture «
★★★☆

Merci aux éditions Casterman pour l'envoi de ce livre.

Ce n'est pas la première fois que je lis un manga de ce mangaka, ma première expérience était avec le premier tome de Tomino la maudite. Il faut savoir que ses mangas sont plutôt spéciaux, que ce soit dans la partie écrite ou les illustrations. C'est un style un peu particulier que l'on aime ou pas. Si je n'avais pas trop accroché à ma première découverte, j'ai voulu tenter à nouveau malgré tout.

Les atrocités, la perversité, tout ce que l'humain peut avoir de mauvais, c'est ce qu'il met en avant à travers ses mangas. C'est perturbant, mais je pense que c'est un peu le but aussi, pointer du doigt et déranger les esprits.

La guerre, un sujet qui à lui seul promet quelque chose qui va forcément choquer le lecteur, mais Suehiro Maruo y pointe encore plus loin avec un orphelinat dirigé par un prêtre peu catholique, ou encore le calvaire des détenus à Auschwitz, tout en passant par l'horreur qu'a pu vivre une femme en perdant mari et enfant et qui perd la raison. La guerre, elle ne sème pas que la mort sur son passage, elle laisse des traces indélébiles qui marquent les survivants au fer rouge.

Toutes ces horreurs sont palpables uniquement à travers les dessins, honnêtement, même sans le texte, il est aisé de comprendre le contenu. Les visages sont tellement expressifs que cela pourrait même faire un peu peur.

Je terminerai en vous disant simplement qu'il faut lire ce genre de manga uniquement si nous avons le cœur bien accroché.

» L'auteur(e) «

C'est en 1991 que débute la carrière française de Suehiro Maruo, dans les pages d'un numéro spécial de la Revue (A Suivre) dirigé par Moebius, qui le présente ainsi : "Maruo est l'incandescence totale de la colère sexuelle, de la volonté destructrice, de l'appel au secours permanent d'un enfant torturé."

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