Résumé:
Un p'tit café-resto du 15ème. Des tables en bois, quelques tableaux au mur, un décor simple et chaleureux. Ici, tout le monde se sent bien, comme à la maison et on dépose ses soucis à l'entrée. Emmanuelle en cuisine, Béné à la plonge, Maxime qui fait des extras et mixe les soirs de fête, Victoria qui gère tout ce p'tit monde avec bienveillance et affection, comme une maman. Et puis, moi, Elisabeth, mais vous pouvez m'appeler Lili, qui me lève le matin avec plaisir pour aller servir et discuter avec tous mes clients. Les habitués, les p'tits nouveaux. Tous ont une histoire à me raconter, ou que je devine derrière leur regard, leurs gestes, la lumière qui émane de leur présence. Je les observe depuis mon comptoir, en silence, et je ressens leurs émotions, joyeuses ou douloureuses. Je les vois vivre, aimer, tomber. Je m'attache à eux, très fort. Et quand ils passent la porte pour retourner dans leur quotidien, il laisse tous une petite trace d'eux, une empreinte dans mon cœur. Alors, quand je rentre chez moi, j'écris sur eux, pour garder une trace de leur existence. Pour me sentir plus légère aussi, car mes épaules portent le poids de leurs angoisses, en plus des miennes
Mon avis :
🔥🔥🔥🔥
Merci à Lorelei Martin de m'avoir proposé son livre via Simplement.Pro.
Pour avoir, pendant un temps, été serveuse moi-même dans un café, je sais de quoi sont faites les journées. C'est assez intense en terme de boulot, mais il faut également avoir envie d'écouter les gens, et surtout, d'aimer les écouter. Parfois, cela arrive, ils sont là sans dire un mot, parfois se sont de véritables pipelettes. Mais, personnellement, j'adorais ce boulot, même si parfois je finissais ma journée sur les rotules !
Bref, je reviens sur ma lecture 😊
Ce que j'ai aimé dans ce livre plutôt court, c'est que les rencontres sont courtes, il y a entre deux et trois pages chaque fois. Mais parfois nous revenons sur certains des personnages, certains deviennent des "habitués" comme on dit. Ce livre, c'est à travers les yeux de notre personnage principal que nous le vivons. Elle nous parles des personnes qui entrent dans le bistrot, du personnel, des gens qu'elle croise parfois en-dehors des heures de boulot. Certains sont touchants, certains sont plus distants, comme dans la vraie vie en fait. Nous croisons tout un panel de personnes avec leurs qualités, leurs défauts, leurs mimiques, leurs habitudes.
Il n'y a pas énormément de dialogues, c'est plutôt une observation qui nous est proposée ici, mais franchement, j'ai trouvé qu'il ne fallait pas plus de blabla, pour moi en tout cas, c'est nickel de cette manière. Si le roman avait été plus long, alors oui, j'aurais apprécié un peu plus de dialogues, plus d'interactions entre les protagonistes.
C'est vrai que le fait d'avoir si peu de pages à chaque fois pour les différents personnages peut être perturbant, on a l'impression de les survoler, mais au final, c'est un peu le but. Nous ne sommes pas là pour tous les connaître sous toutes leurs coutures, mais pour apprendre à les connaître à travers les yeux d'Elizabeth qui, après tout, n'est pas une de leurs intimes, elle est la serveuse du bistrot où ils sont des habitués ou de passage. Alors oui, cela peut donner une impression de trop peu, pourtant, je trouve cela suffisant.
Personnellement, j'ai passé un très agréable moment dans ce bistrot dans lequel nous avons l'impression de rencontrer une grande famille plutôt que de simples clients. Je ne connaissais pas du tout l'auteure, mais j'ai apprécié cette découverte, j'ai aimé sa manière de parler des gens que nous croisons à travers les pages de ce livre. Elle a su les amener comme des personnes réelles et non pas de simples personnages.
A lire si :
- Vous soutenez l'autoédition
- Vous aimez les histoires qui font du bien
- Vous aimez rencontrer beaucoup de personnages différents
Premières Lignes :
Je m'appelle Elizabeth et je suis née à Paris, trois jours avant l'accident qui a coûté la vie à Lady Di. On a failli changer mon prénom d'ailleurs, car ma mère, fervente amoureuse de la monarchie britannique, était vraiment remontée contre la famille royale. Mais mon père m'avait déjà déclarée à la mairie, et ce n'était pas selon eux "une raison valable de le modifier". Soit. Je suis donc restée Elizabeth, mais on me surnomme Lili depuis toujours.
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